GBPH et HACCP - Mareyage

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Dangers biologiques

Analyse des dangers > Identification des dangers - Mesures préventives > Les dangers - Mesures préventives

Dangers

Origine

Effets sur la santé

Mesures préventives

Nématodes, notamment
Anisakis spp.
Capillaria spp.,
Gnathostoma spp., Pseudoterranova spp

Transmis par les poissons céphalopodes ou crustacés, dans l'alimentation des poissons sauvages

Troubles digestifs aigus et chroniques qui peuvent nécessiter, dans de rares cas, une intervention chirurgicale
Allergies (même si parasites morts)

Pas de réelle mesure préventive
mais maîtrise assurée par :
Congélation des poissons
( 24 h à - 20° C à cœur
(poissons sauvages destinés à être mangés crus ou partiellement cuits )

Cestodes (ténias), notamment
Diphyllobotrium latum

Poissons d'eau douce des zones tempérées ou subarctiques de l'hémisphère Nord

Diarrhées, vomissement, perte de poids

Trématodes (douves), notamment
Clonorchis etOphisthorchis (douves du foie), Paragonimus
(douves du poumon), Heterophyes et Echinochasmus (douves intestinales)

Contamination endémique dans certaines régions, notamment Asie du Sud-est (ponctuelle en Europe)
Principalement poissons d'eau douce, mollusques et crabes

Selon les espèces attaquent le foie (bouchage des canaux biliaires, hépatites), les poumons (troubles pulmonaires, attaque du système nerveux central, méningite) ou les intestins (inflammation, diarrhées, douleurs abdominales

Pas de réelle mesure préventive
mais maîtrise assurée par :
Congélation
( -20° C pendant 7 j) ou ( -°30° C pendant 24 h)

Protozoaire
Cryptosporidium
Giardia,
Toxoplasma gondii, …)

Présence dans des eaux polluées avec contamination de coquillages
(moules, en particulier), particulièrement

Gastro-entérite aiguë

Zone de pêche ou de récolte non contaminée
Cuisson
Traitement de l'eau de mer (UV, ozone, filtration, …)

Note - Une cuisson à cœur de 1 mn à 60 ° C (ou 70°C pour la cuisson microonde) permet de tuer les parasites ; de même une mise au sel pendant plus de 21 jours (production traditionnelle de harengs salés)

Transmis par les poissons, céphalopodes, ou crustacés, ils peuvent être à l'origine de maladies chez les êtres humains ; c'est le cas pour les helminthes ou vers parasites (nématodes, cestodes et trématodes). Les poissons peuvent aussi être parasités par des protozoaires, mais il n'y a pas de cas connu de maladie transmise à l'homme par ces protozoaires.

Selon les zones de pêche les poissons sont plus ou moins contaminés.

Les parasites ont un cycle de vie complexe, nécessitant un ou plusieurs hôtes intermédiaires et sont le plus généralement transmis à l'homme par des poissons contaminés consommés crus, insuffisamment traités lors de la transformation ou mal cuits.

Nématodes

Certaines espèces de poissons marins sont des hôtes secondaires pour des nématodes tels qu'
Anisakis spp., Capillaria spp., Gnathostoma spp. et Pseudoterranova spp. ; on les trouve dans le foie, dans la cavité abdominale ou dans la chair de poisson marin, éventuellement dans les œufs de poisson. Ces parasites peuvent provoquer des troubles digestifs aigus et chroniques qui peuvent nécessiter, dans de rares cas, une intervention chirurgicale.

Cestodes

Les cestodes sont des ténias, l'espèce la plus couramment rencontrée chez le poisson est
Diphyllobotrium latum. Les poissons sont des hôtes intermédiaires. Ces parasites peuvent provoquer de graves lésions digestives.

Trématodes

Les infections liées au poisson sont endémiques dans certains pays, notamment en Asie du Sud-est. Ce sont particulièrement les trématodes des genres
Clonorchis et Ophisthorchis (douves du foie), Paragonimus (douves du poumon), et à une ampleur moindre Heterophyes et Echinochasmus (douves intestinales). Les poissons d'eau douce sont des hôtes intermédiaires dans le cycle de vie de Clonorchis et Ophisthorchis, et les crustacés d'eau douce dans le cas de Paragonimus.

Le développement de la consommation de produits crus dans les pays européens, la mise sur le marché de nouveaux produits (sushi, poissons marinés crus, poissons fumés à froid) risquent de provoquer un développement des maladies liées aux parasites. Les professionnels doivent donc être vigilants (contrôle du parasitisme) et informer leurs clients des risques encourus (espèces sensibles, précautions à prendre, …).

2 - Les bactéries pathogènes

On les classe généralement en deux groupes (classification FAO) :
1. Les flores indigènes du milieu aquatique (indiquées FI dans les tableaux suivants) ;
2. Les flores non indigènes du milieu aquatique, c'est-à-dire d'origine humaine ou des animaux terrestres (indiquées FNI dans les tableaux suivants)

Note- Dans les tableaux les dangers les plus importants sont notés en gras. Leur détection et/ou leur dénombrement sont à réaliser en cas de doute (notamment en fonction des zones de provenance des poissons).

Note - Des informations sur ces divers dangers peuvent être trouvées sur le site de l'AFSSA ( www.afssa.fr).

Dangers

Origine

Effets sur la santé

Mesures préventives

Aeromonas hydrophila
(FI)

Présence " normale " dans l'environnement aquatique
(microflore indigène)
Se trouvent essentiellement sur la peau, dans les branchies ou le tube digestif des poissons (poissons d'eau douce principalement

Gastro-entérites
particulièrement chez les enfants, personnes âgées et immunodéprimées

Connaissance des zones de pêche ou d'élevage
Réfrigération rapide (permet de limiter la prolifération lorsqu'il y a présence)
Eviscération bien faite
(ne pas contaminer la chair par les viscères, péritoine sans lésion)
Respect des bonnes pratiques d'hygiène (amont ou chez le mareyeur)

Clostridium botulinum
(FI)

Présence " normale " dans l'environnement aquatique
(microflore indigène)

Nausées et vomissements ; puis signes nerveux : oculaires (diplopie, accommodation difficile), digestifs (difficulté à déglutir), puis, dans les cas graves, paralysie respiratoire et mort
Pas de fièvre, ni de diarrhée.

Présence dans le sol (végétaux, épices, sel marin, …)

Conditions de récolte et de conservation après récolte (éviter la prolifération avant utilisation)

Clostridium perfringens
(FI)

Présence dans l'environnement aquatique

Production d'entérotoxine dans le tube digestif humain provoquant des nausées, diarrhées, et parfois des vomissements

Connaissance des zones de pêche ou d'élevage
Réfrigération rapide (permet de limiter la prolifération lorsqu'il y a présence)
Eviscération bien faite
(ne pas contaminer la chair par les viscères, péritoine sans lésion)
Respect des bonnes pratiques d'hygiène (amont ou chez le mareyeur)

Présence dans le sol (végétaux, épices, sel marin, …)

Conditions de récolte et de conservation après récolte (éviter la prolifération avant utilisation)

Bacillus cereus
(FI)

Présence dans l'environnement aquatique

Toxine diarrhéique : douleurs abdominales, diarrhées

Toxine émétique :

Nausées et vomissements

Connaissance des zones de pêche ou d'élevage
Réfrigération rapide (permet de limiter la prolifération lorsqu'il y a présence)
Eviscération bien faite
(ne pas contaminer la chair par les viscères, péritoine sans lésion)
Respect des bonnes pratiques d'hygiène (amont ou chez le mareyeur)

Présence dans le sol (végétaux, riz, épices, sel marin, riz, …)

Conditions de récolte et de conservation après récolte (éviter la prolifération avant utilisation)

Vibrio parahaemolyticus
(FI)
avec gènes d'hémolysine
(TDH ou TRH)

Selon l'origine (plutôt lors des mois chauds) dans les coquillages, notamment mollusques bivalves, crustacés et aussi, mais moins souvent dans les poissons
Eau de mer

Diarrhée hydrique, parfois légère fièvre, coliques, nausées

Connaissance des zones de pêche ou d'élevage
Réfrigération rapide (permet de limiter la prolifération lorsqu'il y a présence)
Eviscération bien faite
(ne pas contaminer la chair par les viscères, péritoine sans lésion)
Respect des bonnes pratiques d'hygiène (amont ou chez le mareyeur)

Vibrio choleræ
(FI)

sérogroupe O1 ou O139
ou avec gène de toxine cholérique

Poissons des eaux d'estuaire dans les zones chaudes
Eau de mer

Diarrhée aqueuse, vomissements, déshydratation

Vibrio vulnificus
(FI)

Mollusques bivalves (huîtres) dans des eaux chaudes,

Septicémie

Classement des zones ostréicoles

Listeria monocytogenes
(FI et surtout FNI)

Présence " normale " dans l'environnement aquatique surtout sur les poissons d'élevage
Se trouvent essentiellement sur la peau, dans les branchies ou le tube digestif des poissons
Contamination lors des opérations
(abattage, éviscération, filetage, etc.)

Méningite, encéphalite, septicémie, avortement

Réfrigération rapide
(éviter la prolifération)
Eviscération bien faite (éviter les contaminations croisées)
Nettoyage et désinfection des installations (abattoirs notamment)
Hygiène du personnel
Conditions de manipulations des poissons lors de l'abattage et de l'éviscération
Respect des bonnes pratiques d'hygiène (amont ou chez le mareyeur)

Salmonella spp.
(FNI)

Contamination de l'environnement par des déchets domestiques ou industriels
Se trouvent essentiellement sur la peau, dans les branchies ou le tube digestif des poissons Selon l'origine des poissons
Contamination lors des opérations
(abattage, éviscération, filetage, etc.)

Syndrome typhoïdique : abattement, prédominance de fièvre > 38° C, avec diarrhées en général, coliques,
Rarement des vomissements
Pas de signes respiratoires

Connaissance des zones de pêche ou d'élevage (les zones côtières, estuaires, sont plus polluées)
Réfrigération rapide (permet de limiter la prolifération lorsqu'il y a présence)
Eviscération bien faite
(ne pas contaminer la chair par les viscères, péritoine sans lésion)
Respect des bonnes pratiques d'hygiène

Shigella
(FNI)

Diarrhée hydrique abondante, avec sang et pus parfois, fièvre

Edwardsiella tarda
(FNI)
Plesiomonas shigeloides
(FI)
Yersinia enterocolitica
(FNI)

Diarrhée liquide aiguë, fièvre, céphalées

Staphylococcus aureus
(FNI)

Contamination humaine lors de la pêche, de la capture ou des manipulations
Eau de mer (prélèvement proches des côtes)

(Voir les symptômes de la toxine staphylococcique)

Hygiène du personnel
(à bord, dans les ateliers de mareyage) lors des activités de pêche, d'abattage (aquaculture), d'éviscération, etc.

Note - Les zones de pêche ou d'élevage peuvent faire l'objet de surveillances (contaminants, etc.). Il convient de s'assurer que les produits proviennent de zones ne présentant pas des risques de contamination pour les poissons.

Note - Les cas de septicémie par ingestion de Vibrio vulnificus sont exceptionnels ; la septicémie est plutôt liée à une contamination par une blessure.

Note - Escherichia coli O157-H7 ne correspond pas à un danger significatif identifié dans ces produits. De ce fait, E. coli n'est pas repris dans le tableau des dangers car il correspond en fait à un indicateur d'hygiène lors des opérations ; c'est une bactérie indicatrice des pollutions fécales utilisée, par exemple, pour classer les coquillages lors de leur récolte (exigences réglementaires).


Le niveau de contamination des poissons au moment de la capture dépend de l'environnement et de la qualité bactériologique de l'eau dans laquelle ils sont pêchés. Beaucoup de facteurs influent sur la microflore des poissons ; les plus importants sont la température, la teneur en sel, la proximité des régions de pêche avec des habitations humaines, la quantité et l'origine de la nourriture consommée par les poissons, ainsi que la méthode de pêche. Le tissu du muscle comestible de poisson est normalement stérile lors de la capture et les bactéries sont habituellement présentes sur la peau, les branchies et dans le tube digestif.


Il y a deux groupes généraux de bactéries importants pour la santé publique qui peuvent contaminer les produits :

  • ceux qui sont normalement présents dans l'environnement aquatique (microflore indigène), par exemple : Clostridium botulinum, Vibrio spp. (V. parahaemolyticus notamment), Plesiomonas spp. et Listeria monocytogenes.
  • ceux qui sont introduits par la contamination de l'environnement par les déchets souvent domestiques ou industriels, par exemple : les Enterobacteriaceae telles que Salmonella spp., Shigella spp., et Escherichia coli. On a aussi parfois isolé chez le poisson : Edwardsiella tarda, Plesiomonas shigeloides, Vibrio choleræ, et Yersinia enterocolitica.


Les bactéries pathogènes indigènes, quand elles sont présentes dans du poisson frais, sont trouvées en nombre assez faible, et quand les produits sont cuits suffisamment avant consommation, les dangers pour la sécurité des aliments sont insignifiants. Pendant le stockage, les bactéries d'altération se développent plus rapidement que les bactéries pathogènes ; les poissons sont habituellement altérés avant de devenir toxiques et sont rejetés par les consommateurs.
Les
Vibrio sont communs dans les zones côtières et les estuaires ; les populations peuvent dépendre de la profondeur de l'eau et des niveaux de la marée. On les trouve particulièrement dans les eaux tropicales chaudes, mais on peut aussi les trouver en été dans les zones tempérées. On les trouve aussi chez les poissons vivants dans les eaux saumâtres tropicales.

Note de service -DGAL 2004_8255 du 28 octobre 2004 relative au contrôle de la contamination par Vibrion des produits de la pêche importés
Doivent être détruits comme " matières à haut risque non valorisables " :
- Tout lot contaminé par Vibrio choleræ O1 ou O13 ou par Vibrio choleræ non O1 non O139 et possédant les gènes de la toxine cholérique,
- Les lots contaminés par une souche de Vibrio parahaemolyticus possédant l'un des gènes codant pour les 'hémolysines TDH ou TRH.

3 -Les virus

Dangers

Origine

Effets sur la santé

Mesures préventives

Norovirus
(Norwalk,
Southampton, …)

Coquillages proches des zones côtières (eaux polluées par les égouts)
Eau de mer
(pollution par les égouts)

Troubles gastro-intestinaux

Connaissance des zones d'origine des coquillages
Lieu de pompage de l'eau de mer

Rotavirus

Diarrhées chez les enfants nécessitant un traitement voire une hospitalisation

Adénovirus

Gastro-entérites chez les enfants (moins sévères que celles liées aux rotavirus mais éventuellement plus longues)

Astrovirus

Gastro-entérites (diarrhée, nausées, vomissements, fièvre, anorexie, douleurs abdominales)

Entérovirus

Maladies parfois sévères (poliomyélite, myocardites aigües, méningites, ..)

Virus de l'hépatite A

Jaunisse avec fièvre, maux de tête, nausées, malaises, vomissements, diarrhées douleurs abdominales,

On les trouve essentiellement dans des coquillages provenant de zones contaminées. Leur détection directe n'est pas aisée, la récolte, ou la pêche, des coquillages étant en fait autorisée suite à la surveillance d'Escherichia coli (bactérie indicatrice de pollution fécale). Cette surveillance permet d'identifier une perte de maitrise et la présence potentielle de dangers multiples (viraux, parasitaires et bactériens).

Les virus ne se multiplient pas dans l'environnement et les produits de la mer.

Les Norovirus et virus de l'hépatite A sont le plus souvent décrits lors d'épidémies.

4 - Les toxines biologiques

Dangers

Origine

Effets sur la santé

Mesures préventives

Scombrotoxine (histamine )

Dans les muscles de certains poissons, riches en histidine tels que thon, maquereau, espadon, sardines, anchois, ..,
mal refroidis après capture
Contamination par flore histaminogène lors des opérations
Remontée en température lors de la préparation

Eruption cutanée, rougeurs, enflure du visage, bouffées de chaleur, nausée, vomissements, diarrhée, maux de tête, étourdissement, goût de poivre dans la bouche, sensation de brûlure dans la gorge, maux d'estomac, démangeaisons, picotements de la peau, palpitations
Parfois choc anaphylactique

Réfrigération rapide après capture et maintien de la chaîne du froid
Eviscération précoce
Précautions lors de la manipulation
Respect des bonnes pratiques d'hygiène
Gestion des temps d'attente lors des opérations de préparation

Ciguatoxine

Poissons carnivores d'eaux peu profondes, dans ou près des récifs coralliens tropicaux

Gastro-entérite aiguë, picotements aux extrémités, troubles nerveux, troubles respiratoires

Eviter les espèces potentiellement toxiques (périodes à risque)

Puffer Fish poisoning (PFP)

Poissons de la famille des Tetraodontidae

Nausées, vomissements, picotements, vertiges, paralysie respiratoire, mort

Non commercialisation des poissons susceptibles d'être toxiques
(interdits à la vente

Tetrodotoxine (TTX)

Poissons de la famille des Molidae, Diodontidae et Canthigasteridae

Toxine diarrhéique

Poissons de la famille des Gempylidae

Gastro-entérites

Produits vendus emballés avec conseils d'utilisation

Toxine staphylococcique

Préparations " amont "

Vomissements, diarrhée

Bonnes pratiques d'hygiène (personnes) en amont et chez le mareyeur

Mycotoxines

Végétaux

Effet cancérigène

Bonnes pratiques d'hygiène
Bonnes conditions de conservation
(humidité, ..)

Les intoxications par animaux marins sont essentiellement liées à :

La
Scombrotoxine : L'intoxication scombroïde (intoxication histaminique) est due à la consommation de poissons mal refroidis après la pêche. La scombrotoxine est attribuée à des Enterobacteriaceae qui produisent de grandes quantités d'histamine, en dégradant un acide aminé, l'histidine, présent dans le muscle du poisson, lorsque les produits ne sont pas refroidis immédiatement après avoir été capturés. Les principaux poissons sensibles sont les Scombroïdés tels que thon, bonite, maquereau, et espadon, espèces naturellement riches en histidine : mais on peut aussi en trouver dans d'autres espèces. L'intoxication est rarement fatale, mais les symptômes peuvent être spectaculaires (phénomène allergique aigu). Les poissons peuvent contenir des niveaux toxiques d'histamine sans présenter des aspects de pourritures . La toxine est thermostable.

Note - Le maintien à une température non réfrigérée des poissons ou partie de poissons sensibles, même après éviscération et filetage, peut favoriser le développement de scombrotoxine.

Note - Dans le cas des sardines et des anchois plusieurs études montrent que l'examen organoleptique est un bon indicateur de présence d'histamine (signes d'altération des poissons avant que la teneur en histamine soit supérieure aux exigences réglementaires)

Note -
Voir la fiche sur le site IFREMER http://www.ifremer.fr/bibliomer/documents/fiches/fiche_synthese_histamine.pdf

La
ciguatoxine : L'autre toxine importante est la ciguatoxine qui peut être trouvée dans grand nombre de poissons, principalement carnivores, qui habitent des eaux peu profondes dans ou près des récifs coralliens tropicaux. Cette toxine est due à des algues dinoflagellées et plus de 400 espèces de poissons tropicaux ont été impliquées dans de telles intoxications. La toxine est thermostable. On sait peu de choses sur cette toxine.

Il existe d'autres types d'intoxications dus à des animaux marins, mais moins fréquemment rencontrées :

Le
clupéotoxisme, intoxication due aux poissons de la famille des Clupeidae, probablement d'origine micro-algale, souvent mortelle.

Le
tétrodotoxisme, intoxication mortelle due aux poissons de la famille des Tetraodintidae, Molidae, Diodontidae et Canthisgasteidae, les toxines étant d'origine bactérienne.

La
toxine provoquant des gastro-entérites de la famille des Gempylidae.

Le
carchatoxisme, intoxication due aux requins (essentiellement genres Carcharhinus et Sphyrna).

Le
chelotoxisme, intoxication due aux tortues (tortue caret (Eretmochelys imbricata)).

L'
intoxication hallucinatoire ("saoule femme") due à des poissons de la la famille des Signanidae.
5 - Les toxines provenant de micro-algues

Les phycotoxines (toxines lipophiles (dont DSP), ASP, PSP, NSP) font l'objet d'une surveillance de la part des services compétents (surveillance des zones de production). Le mareyeur doit s'informer que les coquillages ne proviennent pas d'une zone reconnue contaminée (utilisation des coquillages interdite) (les informations sur la zone de récolte sont portées sur le bon de transport obligatoire).


Dangers

Origine

Effets sur la santé

Mesures préventives

Toxines lipophiles dont Diarrheic shellfish poisoning (DSP)

Coquillages contaminés par une toxine produite par des dinoflagellés (Dinophysis, Prorocentrum, …)

Diarrhée, vomissement, douleurs abdominales

Connaissance des zones de capture
Connaissance de l'état sanitaire des zones de pompage de l'eau de mer

Amnesic shellfish poisoning (ASP)

Coquillages contaminés par une toxine produite par une diatomée

Perte de mémoire, nausée, vomissement, diarrhées, maux de tête, troubles neurologiques (vertiges, désorientation, confusion)

Parasitic shellfish poisoning (PSP)

Coquillages contaminés par une toxine produite par un dinoflagellé gonyaulacoide
(Alexandrium,
Gymnodinium, …)

Depuis des picotements des extrémités jusqu'à une paralysie musculaire respiratoire

Neurotoxic shellfish poisoning (NSP)

Coquillages contaminés par une toxine produite par un dinoflagellé (Gymnodinium breve)

Picotements sur la face, la gorge, les doigts, vertiges, fièvres, sensation de froid, douleurs musculaires, abdominales, nausées, vomissements, maux de tête et réduction du rythme cardiaque

Les toxines (DSP/PSP/ASP2) produites par des micro-algues qui peuvent contaminer les coquillages se développent dans des zones maritimes contaminées et font l'objet d'une surveillance de la part des autorités sanitaires nationales.

La commercialisation de coquillages provenant des zones connues contaminées est interdite.

  • Les toxines diarrhéiques de type DSP, dont la principale est l'acide okadaïque, sont produites notamment par des algues du genre Dinophysis et Prorocentrum. Elles sont responsables, 30 minutes après ingestion, de symptômes de gastro-entérite aiguë plus ou moins intenses en fonction de la dose ingérée et pouvant durer jusqu'à trois jours


  • Les toxines amnésiantes ASP, dont la principale est l'acide domoïque, sont produites par les algues du genre Pseudonitzschia. Lors de cas bénin, dans les 2 heures à 24 heures suivant l'ingestion, les malades manifestent des symptômes de nausées et vomissements, éventuellement accompagné de diarrhées et de fièvre. Les cas graves apparaissent entre 24 et 48 heures après ingestion. Ils se manifestent par des maux de tête persistants, des troubles visuels, de la désorientation, des altérations de conscience, voire des convulsions pouvant aboutir à un coma et au décès. Des effets tardifs sont signalés, à savoir des troubles de la mémoire à court terme.


  • Les toxines paralysantes de type PSP, dont l'effet peut être 20 fois plus fort que celui du curare, sont notamment produites par les algues du genre Alexandrium et Gymnodinium. Ces toxines, dont la principale est la saxitoxine, sont responsables entre 30 minutes et 12 heures après ingestion de troubles pouvant aller, en fonction de la dose ingérée, de simples picotements des extrémités jusqu'à des paralysies musculaires respiratoires pouvant être fatales.


  • Les toxines neurotoxiques de type NSP, provoque une gastro-entérite aiguë (douleurs abdominales, vomissements, nausées), suivie de picotements sur la face, la gorge, les doigts ; cela peut provoquer des vertiges, des douleurs musculaires, des maux de tête et une réduction du rythme cardiaque.


6 - Bactéries d'altération

Les bactéries d'altération sont des bactéries en général naturellement présentes et qui vont, suite à leur développement favoriser l'altération des poissons. Les principales bactéries d'altération des poissons frais sont, selon l'origine des poissons : Shewanella putrefaciens, Photobacterium phosphoreum, des Vibrionaceae, des Enterobacteriaceae, des Pseudomonas ainsi que des Aeromonas

La mise sous glace rapide permet de limiter la prolifération de la flore d'altération.


Pour les poissons sous glace, les principales bactéries d'altération sont :

  • Shewanella putrefaciens, typique de l'altération aérobie de nombreux poissons d'eau de mer à l'état réfrigéré ; il produit de la triméthylamine (TMA), de l'hydrogène sulfuré(H2S) et autres sulfites volatils (odeur d'œuf pourri), aussi bien pour les poissons d'eaux tempérées que tropicales ;
  • Photobacterium phosphoreum (poissons des eaux tempérées), typique de l'altération des poissons sous CO2 ;
  • Pseudomonas spp. (poissons des eaux tropicales).


Note - A ne pas confondre avec la flore d'altération qui représente les bactéries que l'on trouve sur des poissons altérés et qui comprend des bactéries d'altération, des bactéries pathogènes, etc.

Voir les données relatives à l'altération de la qualité et la durée de conservation des poissons


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